Colloque international - Université de Sherbrooke, 6, 7 et 8 mai 2020
Les phraséologismes pragmatiques
Préfabrication et lexiculture
Appel à communications
Colloque international
Les phraséologismes pragmatiques
Préfabrication et lexiculture
Dans le cadre du 88e congrès de l’ACFAS
(Association francophone pour le savoir)
https://www.acfas.ca
1. Cadre de la rencontre
Le congrès de l’ACFAS (Association francophone pour le savoir) se tient au mois de mai tous les ans dans une université canadienne depuis 1923. Il s’agit du plus grand congrès multidisciplinaire de la francophonie. Les objectifs du congrès sont présentés à l’adresse suivante : https://www.acfas.ca.
En 2020, la 88e édition du congrès de l’ACFAS aura lieu à l’Université de Sherbrooke (du 4 au 8 mai). C’est dans ce cadre que se tiendra le colloque « Les phraséologismes pragmatiques. Préfabrication et lexiculture ».
2. Organisatrices
Gaétane Dostie, Crifuq, Université de Sherbrooke
Dorota Sikora, Université du Littoral-Côte d’Opale, Boulogne-sur-Mer & UR HLLI (EA 4030)
3. Calendrier
Date butoir pour soumettre une proposition de communication : 10 janvier 2020
Notification des résultats d’acceptation : 20 janvier 2020
Dates du colloque : 6, 7 et 8 mai 2020
4. Lieu de l’évènement
Université de Sherbrooke
2 500 boulevard de l’Université, Sherbrooke, Qc, Canada, J1K 2R1
5. Argumentaire
Les phraséologismes (aussi appelés unités phraséologiques ou phrasèmes) sont des séquences :
- polylexicales (elles sont formées d’au moins deux unités utilisées en contiguïté ou à proximité dans les textes) ;
- préfabriquées d’un point de vue cognitif (il y a mémorisation « connectée » des unités figurant dans leur signifiant) ;
- contraintes au plan paradigmatique (les unités en présence ne commutent pas librement avec d’autres unités de sens proche).
Ces séquences se répartissent en plusieurs sous-types, telles les collocations, les expressions nominales, verbales, adverbiales et adjectivales, les parémies et les phrases situationnelles. Le colloque sera axé sur une sous-classe de phraséologismes qualifiés ici de pragmatiques, pour les raisons suivantes :
- ils se référent au texte, aux interactants et à l’interaction. Leur rôle est prioritairement d’ordre structurel et interpersonnel, et non descriptif ;
et/ou - leur emploi est contraint par la situation de communication extralinguistique. De ce fait, ils sont préfabriqués ou préformés non seulement d’un point de vue mémoriel, mais également contextuel.
Ainsi définis, les phraésologismes pragmatiques forment une vaste classe où se côtoient, entre autres, marqueurs discursifs, phrases expressives, slogans publicitaires, brèves consignes ou informations sur des affiches, formules propres aux rituels sociaux, etc. Ces divers phraséologismes se rejoignent en ce qu’ils encodent, dans leur sens, une dimension indexicale. Par exemple, la localisation d’une affiche sur laquelle figure un pragmatème comme défense de fumer est décisive pour délimiter le périmètre où l’interdiction vaut. De même, une formule de politesse comme je vous en prie requiert la prise en compte de l’ensemble des éléments constitutifs du système indexical (‘je’, ‘tu’, ‘ici’, ‘maintenant’) pour être interprétée correctement. Il en est de même d’une phrase expressive telle il y a pas à dire ! : le locuteur en use pour exprimer son étonnement face aux propos qui viennent d’être émis ou encore face à un état de choses dont il prend soudainement connaissance (ou, à la limite, dont le souvenir lui revient tout à coup).
L’arrière-plan général du colloque sera le postulat selon lequel il y a une imbrication forte entre préfabrication mémorielle (et, dans beaucoup de cas, contextuelle), lexique et culture.
La rencontre sera l’occasion de réfléchir :
- au repérage et à l’extraction des phraséologismes pragmatiques dans les corpus ;
- à l’établissement de typologies, sous des angles sémantique, syntaxique et pragmatique, pour cette sorte de phraséologismes ;
- à leurs propriétés sémantico-pragmatiques et, éventuellement, formelles qui les différencient d’autres catégories de phraséologismes, par exemple des parémies ;
- à la notion de ‘compositionnalité sémantique’, caractéristique d’une sous-catégorie de phraséologismes pragmatiques, dits pragmatèmes ;
- aux sens figuratifs et à la métaphorisation ;
- à la pragmaticalisation et à la genèse de certains types de phraséologismes ;
- à la modélisation lexicographique et/ou grammaticale idéale pour les diverses sous-classes de phraséologismes pragmatiques repérées ;
- à la variation intra- et inter- linguale dans le domaine considéré ;
- aux problèmes soulevés par la traduction des phraséologismes examinés (qu’elle soit humaine ou automatique) ;
- aux difficultés relatives à leur acquisition en L2 et au matériel didactique à développer pour en faciliter la maîtrise par l’apprenant.
En parallèle, une place importante sera accordée aux études de cas appuyées par des donnés de corpus soigneusement analysées.
Toutes les approches théoriques et méthodologiques sont les bienvenues dans quel que domaine des sciences du langage que ce soit. Par ailleurs, il n’y a aucune limitation quant aux choix des langues étudiées.
Les communications, d’une durée de 30 minutes, seront suivies d’une période de questions de 10 minutes.
6. Modalité de soumission d’une proposition de communication
Les personnes intéressées à intervenir au colloque sont priées de faire parvenir, par courriel, leurs résumés conjointement aux deux organisatrices, en précisant dans le message leurs adresses institutionnelles.
Adresses courriels pour l’envoi des résumés :
gaetane.dostie@usherbrooke.ca
dorota.sikora@univ-littoral.fr
Conformément aux normes de l’ACFAS, les propositions de communication devront respecter le format de présentation suivant :
- Titre : maximum 180 caractères (espaces comprises)
- Résumé : maximum 1 500 caractères (espaces comprises)
7. Publication
Une sélection de textes sera effectuée à l’issue du colloque en vue d’une publication dans une revue de bon niveau.